|Etre maître du jeu: vous écouter|

Au cours d'une visite guidée, vous devez écouter. Combien de fois avons-nous entendu "chut, tais toi, écoutes le.la guide". Mais c'est oublié que nous, maîtres du jeu, sommes aussi là pour vous écouter!

Que vous soyez en famille, entre ami.e.s pour un EVJF/EVG ou entre collègues pour un team building, pendant que vous menez l’enquête avec nous, nos maîtres du jeu sont là pour vous écouter, même lorsque vous ne vous en rendez pas compte.

Apprendre à aimer les gens

Cela peut paraître évident mais la première étape pour savoir écouter les publics est qu’il faut aimer les publics. Facile? Pas tant que çà! Il faut aimer les gens, mêmes les plus relous. Même ceux et celles qui nous assurent qu’on se trompe. Qui papillonnent à droite à gauche et qu’on doit récupérer toutes les 3 min. Qui râlent car ils.elles ont déjà faim. Ceux et celles qui ont trop chaud, trop froid, trop soif, qui sont trop fatigués. Même quand nous, maîtres du jeu, nous sommes fatigué.e.s, HS, que la journée a été longue. Que nous avons nos propres soucis. Que nous aussi, on a trop chaud, trop froid, et qu’on a soif, et puis faim aussi.

Notre métier c’est 90% de notre temps avec des gens. Et même lorsque nos opinions divergent, il faut être souriant, aimable et donner le meilleur de soi pour voir de meilleur d’eux afin que tous passent un moment agréable et convivial. Nous avons bien sûr nos limites: les insultes, les comportements et propos racistes, homophobes, sexistes, grossophobes, etc. n’ont pas leur place dans nos enquêtes.

Ecouter ce que vous ne dites pas

Savoir vous écouter, ce n’est pas seulement utiliser nos oreilles. C’est aussi savoir écouter votre corps, vos attitudes. Il faut savoir utiliser nos yeux pour écouter votre langage corporel.

Par exemple, quand dans un groupe, la moitié des personnes cherchent à s’asseoir ou à prendre appui contre un mur, c’est qu’il est temps, même plus que temps, de trouver un lieu pour vous asseoir et vous proposer un temps calme, assis.

Autre exemple, les fameuses personnes sus citées qui papillonnent toutes les 3 minutes, ceux qui commencent à se tenir à l’écart, sortent leur téléphone portable, regardent leurs pieds, croisent les bras. Ils sont autant de signes qu’il est peut être temps de changer de ton ou de sujet pour relancer l’attention de tout le groupe.

Ainsi, vos attitudes corporelles sont aussi révélatrices, si ce n’est plus, que vos propos. Car parfois, par politesse, vous n’osez pas exprimer votre fatigue physique et/ou votre ennui, c’est à nous, maître du jeu, de le comprendre et donc de nous adapter.

Vous écouter c’est aussi s’adapter à vous

Votre famille, votre entreprise, vos ami.e.s ne sont pas les mêmes que la famille X, l’entreprise Y, ou les ami.e.s de Pierre, Paul et Jacques. Savoir vous écouter c’est essentiel pour pouvoir nous adapter et vous offrir une expérience de visite la plus optimale et la plus mémorable possible. Bon ok, ce sont de jolies paroles, mais comment faisons nous cela dans la réalité?

1. Adapter notre langage

La base de la base: adapter son langage au personne face à nous. Dans ce métier, on prend souvent l’exemple du langage avec des adolescents et du langage avec des seniors. Mais avec des adultes aussi, il faut savoir nuancer son langage. Utiliser tel mot de vocabulaire plutôt que tel autre, complexifier les syntaxes ou au contraire les simplifier. J’entends déjà certains crier au scandale et hurler qu’il ne faut pas tirer les gens vers le bas. Mais ce n’est pas les tirer vers le bas.

Se mettre au niveau d’un groupe ou d’une personne c’est lui permettre de se sentir la bienvenue, de comprendre que nous, maître du jeu, nous intéressons à elle et que nous ne nous sentons pas supérieur. Trop souvent encore, notre métier est marqué par l’image d’un guide vieillissant utilisant un vocabulaire et des syntaxes tellement poussées que tout un chacun décroche en moins de dix minutes et attend ensuite péniblement la fin.

Adapter son langage à son public c’est aussi lui éviter des efforts de concentration supplémentaire et ainsi lui permettre de vivre pleinement son expérience de visite, d’enquête ludique dans la ville.

2. Adapter notre contenu

De même, en fonction du profil de nos visiteurs, de leurs connaissances, de leur provenance, le contenu des propos ne sera pas forcément le même. Et aucune technologie ne peut nous y aider. Mais comment avons nous accès à ces informations? Cela débute bien en amont de la visite. Au moment de la réservation, qu’elle s’effectue par mail ou par téléphone, les questions que nous vous posons ne sont pas juste là pour vous embêter. Elles nous permettent de commencer à vous connaître. Comprendre vos attentes est essentiel: de la cohésion, aider à intégrer de nouveaux collaborateurs, recréer du lien au sein de la famille, du ludique pour passer un bon moment en famille, se baser davantage sur l’histoire et l’architecture….

Puis le moment du départ de visite est important. Le moment de la rencontre entre vous et nous permet aussi de découvrir votre profil: les différentes tranches d’âge, qui est plus réservé, qui est plus extraverti, etc.

3. Former nos maîtres du jeu

De plus, au sein de Lyon Secret Défense, nous rencontrons une difficulté supplémentaire: le scénario de l’enquête. Sur nos murder party notamment, le scénario est tissé et au premier abord, il peut sembler difficile de s’en écarter pour s’adapter à vous. C’est pourquoi nous n’envoyons pas nos maîtres du jeu sur le terrain avant d’être sûrs qu’ils maîtrisent parfaitement le scénario. Ainsi, ils pourront improviser le moment venu et s’adapter à tous. Dans les faits, cela veut dire que vous n’avez pas tous exactement la même enquête. Par exemple, sur un groupe avec de bonnes connaissances en architecture ou en histoire, on peut élever le niveau de difficultés de certaines énigmes, alors que sur un groupe novice, le maître du jeu jonchera le parcours de quelques indices supplémentaires.

Pour en savoir + sur notre métier passionnant!

Vous écouter avant de mener l’enquête

Enfin, il y a un dernier point que nous aimerions aborder. Grâce à notre expérience sur le terrain, aujourd’hui, nous sommes en mesure d’anticiper, dès l’écriture des nouvelles enquêtes, ce qui fonctionnera ou non: une pente trop raide, un temps de déplacement trop long, un type d’énigme qui fonctionnera avec les team building mais pas les familles, etc. Depuis notre ouverture en 2018, chaque enquête que nous avons mené avec vous nous a donc enrichi. Vous écouter au cours des enquêtes est donc primordial.

De plus, nous organisons aussi depuis quelques temps des « enquêtes tests ». Après l’écriture et avant le lancement de l’impression du matériel et la formation des maîtres du jeu, nous organisons des enquêtes gratuites pendant lesquelles nous serons 2: le maître du jeu qui anime et celui ou celle qui va observer les réactions du public, laisser traîner ses oreilles dans les déplacements. Puis à l’issue de l’enquête, nous demandons aux participants de remplir un questionnaire qui nous permet d’améliorer encore l’écriture de l’enquête, son contenu, sa mécanique, son matériel. Et bien sûr nous organisons souvent cela autour d’un moment convivial.

Questionnaire après l’enquête test du « Diamant Perdu du Vieux Lyon »

Dans la même optique, après chaque enquête, nos maîtres du jeu débriefent avec nous: ce qui a fonctionné, les éléments qui n’ont pas fonctionné, des moments où le groupe à décrocher, ou des événements désagréables récurrents à certains endroits. Cela nous permet de rester à votre écoute en permanence et de nous adapter le plus rapidement possible.

Ainsi pour que vous nous écoutiez et que vous passiez un bon moment, c'est d'abord à nous de savoir vous écouter!

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Séduits par l’idée? Alors n’hésitez pas à réserver une enquête avec Lyon Secret Défense!