Etre maître du jeu - guide conférencier pour nos publics en team building, en famille ou pour un EVJF/EVG nous réserve parfois bien des surprises. Zoom sur des aprioris que vous avez sur notre métier !
Apriori #1 : écouter un guide c’est ch£%¨µ*, en joli langage c’est ennuyeux!
Dans cet article, nous allons nous concentrer sur la réalité de notre métier. Oui au sein de Lyon Secret Défense, nous sommes des maîtres du jeu. Mais notre diplôme, notre coeur de métier, s’appelle avant tout être Guide Conférencier. Ce n’est ni un job étudiant, ni une honte, ni un gros mot. Et si vous imaginiez un vieux monsieur grisonnant avec des poils au nez et aux oreilles en train de vous barber, voici quelques photos pour vous en détromper.
Notre métier de guide conférencier, comme bon nombre de profession, se renouvelle et fait peau neuve ces dernières années. Bien sûr maîtriser notre ville, son histoire, son architecture demeure primordial. Mais savoir vous transmettre ce savoir d’une manière ludique et joyeuse, c’est aussi primordial. Et sans pour autant passer par les nouvelles technologies.
Il nous faut donc maîtriser ce que l’on appelle la « vulgarisation ». Mais il est aussi indispensable de maîtriser sa voix et les techniques de l’oralité. Un.e guide peut être passionnant.e mais si sa voix ne varie jamais, il.elle sera d’un ennui mortel.
Parole de guide: Juliette: « Guider est un métier passionnant, notamment grâce à la diversité des groupes ou individuels que l’on rencontre. Personnellement, j’aime particulièrement m’adresser à des groupes qui sont éloignés de la culture et qui participent à une visite guidée pour la première fois ou quasiment : ainsi le public est spontané dans ses réactions et je peux voir leur autentique surprise. J’aime aussi m’adresser aux adolescents qui constituent un public souvent stoïque, je considère donc comme un challenge de réussir à lire l’émerveillement sur leurs visages et suis toujours reboostée quand c’est le cas !«
Apriori #2: les guides, vous êtes dehors, c’est cool et c’est pas bien fatiguant!
Comment dire? Oui, pour Lyon Secret Défense nous sommes dehors. Nous sommes dehors quand il gèle. Quand il pleut. Quand il vente (même à en décorner les cocus). Même quand il neige. Quand il fait -5°C, comme lorsqu’il fait +40°C. Sur les pavés, sur le bitume, sur des pelouses. Sur les crottes de chien (si, si c’est arrivé). Nous sommes donc tout terrain. Et à nous de vous montrer que vous pouvez l’être vous aussi!
Ce n’est pas de tout repos de battre le pavé et de vous maintenir en tension pendant 2h30 d’enquête. Surtout avec les aléas climatiques. Alors en été, munissez vous de crème solaire, de lunettes solaires, d’un couvre-chef. Et en hiver: double chaussettes, bonnet, gant, écharpe seront les bienvenus. Et dans tous les cas, nous ne cesserons jamais de le dire: des chaussures plates et confortables!
Parole de guide: Anaelle: » dans les rues de Lyon j’adore être avec un petit groupe d’adultes ou d’enfants qui cherchent les réponses en observant les bâtiments. Faire remarquer des détails dissimulés et voir le plaisir et la surprise des visiteurs qui découvrent un petit élément caché de notre histoire c’est ce que je préfère par dessus tout«
Apriori #3: les guides adorent les gens!
Alors oui, en vrai, nous ne ferions pas ce métier si nous détestions les gens! Evidemment. Mais parfois l’humain nous réserve bien des surprises. Petits extraits de scènes vécues:
- un groupe de messieurs qui arrivent totalement bourrés, mais vraiment. Au point que mettre un pied devant l’autre sans tomber est compliqué!
- en septembre, se faire accoster pendant l’enquête par un groupe d’étudiants en intégration et qui nous mitraillent de photos dans des positions surprenantes.
- dans une traboule, un ou une habitant.e visiblement énervé.e par un autre groupe (parce que nous c’est silence obligatoire) jette un seau d’eau sur la première personne qui passe (heureusement c’était le maître du jeu!)
Heureusement ces scènes cocasses nous font rire après coup. Mais il est parfois difficile de conserver son aplomb et de continuer l’enquête. Et continuer sans que vous, nos visiteurs, ne soyez impactés. Car oui, il faut avant tout et surtout prendre soin de vous. Vous permettre d’être sereins et de passer un bon moment quelles que soient les circonstances extérieures.
Il faut aussi être en mesure de s’adapter à TOUS les types de publics: des plus jeunes aux plus âgés!
Parole de guide: Cintia : « Je suis intéressée par plusieurs type de publics, d’ailleurs, je trouve très difficile d’en choisir un seul, car j’adore travailler avec les enfants, y compris les tous petits, et aussi les adultes, car ce sont deux univers assez différents, avec des discours différents. En, réalité ce que je préfère, peu importe l’âge, c’est de faire un guidage simple et amusant, j’aime transformé les informations très complexes en quelque chose d’accessible. Les visiteurs sont heureux quand un guide est heureux et transmet cette joie dans une visite.«
Apriori #4: Mais vous savez tout sur tout!
Oui, mais non. Dans les faits, nous maîtrisons de nombreux sujets. Et il est vrai qu’un guide conférencier aime généralement se cultiver, faire des recherches et se documenter. Nous assistons régulièrement à des conférences, notamment des services archéologiques. Nous lisons les dernières parutions pour être le plus à jour possible.
Mais sachez que non, nous ne savons pas tout. Et parfois nous vous dirons « je ne sais pas ». C’est peut être là l’un des exercices les plus difficiles dans notre métier. Reconnaître que nous ne savons pas. Que là, le groupe nous a posé une question à laquelle nous n’avons pas la réponse. Aucun de nous n’aime cela. En début de carrière, cela nous donne même le sentiment d’être un imposteur. De ne pas être suffisamment compétent. Mais nous sommes humains. Nous ne savons donc pas tout!
Parole de guide: Sophie: « Ce qui à mon sens fait la grande richesse du métier de guide conférencier c’est avant tout la diversité! Un jour avec une famille, le lendemain avec des scolaires, le jour d’après des amis pour un enterrement de vie de jeune fille. C’est toujours un honneur de se sentir ambassadrice de sa ville et de la faire découvrir à tous sous toutes les facettes possibles. »