En famille, en team building, ou au cours d'un EVJF/EVG, vous serez surpris par la découverte de cette horloge astronomique dans le Vieux Lyon.
En team building, en famille ou au cours d’un EVJF/EVG, enquêtez au cours de notre murder party et découvrez au coeur de la Cathédrale Saint-Jean de Lyon, l’horloge astronomique!
Comment trouver l’horloge astronomique?
Alors première étape, rendez-vous dans le Vieux Lyon. Si vous empruntez le métro D, sortez et prenez à gauche. Vous arrivez face à une immense façade: c’est la cathédrale Saint-Jean. Entrez à l’intérieur. Attention, ce lieu est certes ouvert à tous, notamment pour le tourisme, mais il s’agit aussi d’un lieu de culte, donc merci de chuchoter.
Cette cathédrale a un plan en croix. Remontez les jambes, à savoir la nef. Puis vous arrivez au chœur, et aux bras de la croix, c’est-à-dire le transept. Allez dans le bras nord (gauche) du transept. Et enfin, elle est là: l’horloge astronomique!
Quelle est l’histoire de cette horloge?
Débutons par son installation. Cette horloge présente des rouages à mécanismes astronomiques. Elle a été installée dans la cathédrale en 1379. Ainsi, elle est l’une des plus anciennes d’Europe. D’ailleurs, son mécanisme, en fer forgé d’origine, serait le plus ancien de France. Après Cluny (1340, aujourd’hui disparue) et Strasbourg (1354), c’est donc à Lyon en 1379 qu’est installée une horloge astronomique.
De plus, la légende raconte qu’au V° siècle, Théodoric, roi des Ostrogoths, a offert à l’Église de Lyon une horloge à eau (de type clepsydre). Mais la première mention attestée de la présence de l’horloge astronomique dans la primatiale date de 1383.
A quoi ressemble cette horloge?
Si vous l’admirez, vous constatez que l’horloge mesure plus de 9m de hauteur, sur une base de largeur de 2m. C’est donc une petite tour. Intéressons nous à sa partie supérieure. En son sommet, vous trouverez un coq.
Puis, vous découvrez deux statuettes fixes. Elles représentent pour l’une saint Pothin, premier évêque de Lyon et des Gaules, et pour l’autre saint Irénée qui lui succéda, devenant ainsi le deuxième évêque de Lyon.
Un carrousel, ajouté en 1660, représente un personnage pour chaque jour de la semaine:
- Dimanche (Dominica): Jésus Christ ressuscité
- Lundi (Feria Secunda): la Mort tenant une faux dont le Christ sera victorieux
- Mardi (Feria Tertia): saint Jean-Baptiste, saint patron de la Primatiale
- Mercredi (Feria Quarta): saint Etienne tenant la palme des martyrs, saint patron de l’ancienne basilique attenante
- Jeudi (Feria Quinta): Enfant tenant un calice, symbole du dernier repas du Christ lors de la semaine sainte
- Vendredi (Feria Sexta): Enfant tenant les symboles de la crucifixion: croix, fouet, éponge
- Samedi (Sabbatum): Jour dévolu à la Vierge Marie depuis le Moyen-âge
Les Automates
L’horloge sonne tous les jours à 12h00, 14h00, 15h00 et 16h00. Les automates se mettent alors en mouvement :
- Un ange sur la gauche retourne son sablier, un autre sur la droite fait le chef d’orchestre
- Le coq chante 3 fois, hausse le cou, ouvre le bec, bat des ailes
- Trois des six anges entourant “Le Père céleste” actionnent les marteaux des cloches en jouant l’hymne de saint Jean Baptiste: “Pour que nous puissions chanter à pleine voix les faits merveilleux de votre vie, lavez le péché qui souille notre bouche, Ô saint Jean Baptiste”: UT queant laxis / REsonacre fibris / MIra gestorum / FAmuli tuorum / SOLve polluti / LAbii reatum / Sancte Ioannes.
- Le Suisse se tourne rapidement, démarre sa ronde, salue de la tête et de la main
- Marie se tourne vers l’ange Gabriel, le saint Esprit sous forme d’une colombe descend du plafond qui s’entrouvre
- “Le Père céleste” bénit son peuple par trois fois
- Le Suisse termine sa ronde pendant que la grosse cloche sous le coq sonne l’heure nouvelle.
La partie astronomique
Nous venons de débuter par la partie « facile » de l’horloge. Pour la suite, il va falloir s’accrocher un peu.
L’horloge, dans sa partie astronomique, est divisée en 3 parties :
- L’almanach ecclésiastique : elle couvre la période de 1954 jusqu’à 2019 et renseigne sur toutes les fêtes religieuses de la foi chrétienne.
- L’astrolabe : affiche une multitude d’informations comme les signes du zodiaque, les méridiens, les tropiques, etc.
- Le calendrier perpétuel : il se compose de six disques, subdivisés pour chaque jour de l’année. Vous pourrez y voir :
- Le mois en latin
- Les dates des nouvelles lunes
- Les Dimanches
- Le calendrier romain
- Le calendrier grégorien
- Les fêtes des saints et des cérémonies
L’astrolabe
Lorsque l’horloge est à l’arrêt, l’œil est rapidement attiré par le soleil et la lune qui sont représentés dans leur course céleste. Cette partie de l’horloge est nommée « astrolabe ». L’astrolabe est constitué de plusieurs parties, emboîtées les unes dans les autres.
Cette horloge renseigne aussi sur les fêtes religieuses faisant ainsi le lien entre deux temporalités : temps des humains et temps de Dieu.
Elle indique la date, les positions de la lune, du soleil et de la terre, ainsi que le lever des étoiles au-dessus de Lyon. Compte tenu de son ancienneté et des connaissances de l’époque, c’est le soleil qui tourne autour de la Terre.
L’astrolabe contient également les signes zodiacaux, les méridiens, les tropiques. Vous pouvez vous amuser à trouver votre signe!
Pour en savoir + et aller plus loin dans le détail, nous vous recommandons le site de l’ENS de Lyon:
Les réparations
L’horloge fut remise en état et améliorée à maintes reprises par des horlogers lyonnais et suisses.
- en 1598, un horloger de Lyon, Hugues Levet, la répare avec l’aide de Johannes Lippius, savant en mathématiques et en astronomie. Il l’installe définitivement dans le transept nord, à la place qu’elle occupe encore aujourd’hui.
- elle a été complétée en 1660 par Guillaume Nourrisson : il a ajouté des éléments comme le décor avec les guirlandes de fleurs et fruits. Elle est composée de deux parties de calcaire, bois et métal.
L’horloge de Saint Jean, malgré ses restaurations successives, est la seule en France qui conserve son mécanisme primitif : tous les rouages anciens sont en fer forgé et le petit nombre de modernes, en bronze.
Vandalisée le 23 mars 2013, elle a subi une importante restauration pendant laquelle elle fut invisible pour le public. Aujourd’hui, en 2023, vous pouvez à nouveau l’admirer.
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