|ZOOM SUR la Basilique de Fourvière, l intérieur|

Imposante et d'une blancheur éclatante à l'extérieur, la Basilique de Fourvière se révèle foisonnante à l'intérieur. En famille, pour un team building, au cours d'un EVJF/EVG, elle vous émerveillera!

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Une basilique, deux églises

En réalité, l’intérieur de la basilique de Notre-Dame de Fourvière se compose de deux églises superposées. Elles sont, d’ailleurs, toutes deux accessibles depuis le parvis. L’une par les portes derrière les colonnes, l’autre par la porte gardée par le lion. Dans cet article, nous allons nous focaliser sur l’église haute.

Pénétrons dans l’église haute. Vous y êtes? Voyez comme les matériaux utilisés pour la construction et la décoration rivalisent de qualité et de beauté: marbre blanc de Carrare, granit rose du Nord de l’Italie, marbre bleu de Savoie, onyx vert, éclats de l’argent et de l’or, mariage de l’ébène et de l’ivoire. En pénétrant dans l’église haute, on est donc frappé par son volume et la diversité de sa décoration: sculptures, vitraux, mosaïques. Tout est saisissant. Mais débutons par le plan.

Le Plan de l’intérieur de la Basilique

Comme vous le constatez, le plan de l’église haute est relativement simple: une nef centrale particulièrement large, et des bas-côtés sont particulièrement réduits. En réalité, souvent, l’église haute donne le sentiment d’une nef unique, tant les bas-côtés sont réduits. Ils sont d’ailleurs formés par les 16 colonnes qui soutiennent la voûte. En outre, ces colonnes sont polychromes, monolithe de Sieix, sur socles en marbre de Carrare, groupées deux à deux.

Les bas-côtés sont, quant à eux, rythmés par chacun 4 chapelles, dédiées à la Vierge. Un total donc de 8 chapelles. De plus, chacune de ces chapelles est conçue comme un tableau sur la vie de Marie: de la Nativité à l’Assomption. Des œuvres de Larrivé, Castex, Millefaut, Puech, Dufraine, Belloni, et Guillaume, réalisées entre 1899 et 1943, témoignent d’une grande diversité de style et d’inspiration.

Les coupoles

Levons maintenant notre regard au ciel, enfin aux voûtes. La nef est surmontée de 3 coupoles comportant 3 groupes de personnages représentants les rapports de Marie avec la Trinité:

la fille du Père,
l’épouse de l’Esprit Saint
la mère du Christ.

L’Autel de la Basilique

A présent, observons l’autel. Il est surélevé par 8 marches. Puis, dix anges ailés sur mosaïque d’or entourent le tabernacle. Au-dessus, trône une statue de Marie, œuvre de Millefaut, en marbre de Carrare. L’abside éclairée par 7 hautes verrières est ornée de 5 vitraux d’après les cartons de Gaspard Poncet.

Les Mosaïques de l’intérieur de la Basilique

Enfin, Bossan a tapissé l’église haute de mosaïques. A cette fin, il s’est inspiré des mosaïques ornant l’intérieur des églises qu’il avait visitées lors de ses séjours en Sicile. Le sol est ainsi décoré de mosaïques minutieusement agencées qui font appel à différents types de marbre et de pierres dures. Elles forment des motifs géométriques et floraux de plus en plus élaborés à mesure que l’on se rapproche du chœur

Les murs latéraux accueillent, d’autre part, 6 panneaux en mosaïque de 50 mètres carrés. Charles Lameire et Georges Décote en sont les artistes. Ces panneaux illustrent :

à gauche (au nord), le rapport de Marie à l’Église,
à droite (au sud), la relation de Marie à la France.

Débutons au nord, de l’ouest vers l’est, donc du portail vers le chevet.

Le concile d’Éphèse : Marie mère de Dieu

Commençons par le concile d’Ephèse. Le concile a lieu en 431. Il déclare Marie mère de Dieu. Sur la partie supérieure de la mosaïque, Marie est d’ailleurs couronnée par son fils au milieu des anges. Sur la partie inférieure, se trouve la salle du concile. A gauche, se tient l’impératrice Pulchérie qui favorisa le concile.

La bataille de Lépante

Puis vient la bataille de Lépante. Cette bataille est en effet décisive pour la Chrétienté contre l’Islam. Elle a lieu en 1571 et causa 70.000 morts. Sur la partie droite de la mosaïque, vous pouvez observer les galères turques du sultan Selim II en flammes dans les redoutables remous du détroit, devant Lépante (au nord de la Grèce, entre le golfe de Patras et le golfe de Corinthe). Sur la partie gauche, vous verrez le pape Pie V recevant de Dieu la vision de la glorieuse victoire, obtenue grâce aux prières à Marie. D’autre part, l’un des participants à cette bataille fut l’écrivain espagnol Miguel de Cervantès.

L’Immaculée Conception

Passons maintenant au dogme de l’Immaculée Conception. Celui-ci proclame que la Vierge est née sans le péché originel. La mosaïque face à vous représente la basilique Saint-Pierre de Rome, dont le dôme se détache sur un ciel d’or. La colonnade du Bernin embrasse, dans sa courbe immense, l’épiscopat du monde entier. Devant la basilique, vous découvrez une foule d’anonymes mais aussi le pape Pie IX dominant la scène. Debout sur la sedia, les bras tendus, il proclame le dogme. Le collège des cardinaux l’entoure. Regardons à présent la partie supérieure de la mosaïque. Au-dessus de l’assemblée, le monde céleste est associé à la gloire de la Vierge.

Passons au sud, et remontons dans le même sens.

L’arrivée de Saint Pothin à Lyon

Selon la légende, le culte marial fut développé à Lyon par saint Pothin, premier évêque de Lyon. Lyon est ici représentée à l’époque gallo-romaine, telle qu’on se l’imaginait au XIX^ème siècle. Lyon antique n’a pourtant jamais ressemblé à cela. Au registre supérieur, Marie est assise et tient l’enfant. Elle est entourée de 6 anges lui offrant des couronnes. Sur les nuages, se trouvent les martyrs de Lyon, victimes de la persécution de Marc Aurèle en 177.

Jeanne d’Arc

Cette mosaïque représente diverses scènes de Jeanne d’Arc. Commençons au registre supérieur: là se trouve le sacre de Reims le 17 juillet 1429. Sur le parvis, le roi Charles VII paraît. Au centre, Jeanne et sa bannière porte les noms de Jésus et de Marie.

A gauche, Jeanne est sur le bûcher à Rouen. Elle meurt les yeux fixés sur la croix.

Le voeu de Louis XIII

Sous un dais soutenu par 4 colonnes torses d’or (style baroque), une riche draperie déroule les armes de France et de Navarre. Deux anges soutiennent les écus accolés.

Le roi Louis XIII est debout à gauche. Il offre à la Vierge son sceptre et sa couronne en échange d’un héritier. Par cet acte, la Vierge devient la patronne du royaume de France. Derrière lui, se tient la reine, Anne d’Autrice, agenouillée et s’associant à la prière devant un berceau vide. Quelques mois plus tard, naît Louis XIV, après 23 ans de stérilité du couple.

Au registre supérieur, se trouvent les annales de la France : Clovis, Grégoire de Tours, sainte Radegonde, Charles Martel, Charlemagne, Roland, Bertrand du Guesclin, le connétable de Richemont, jeanne d’Arc, le chevalier Bayard, François Ier, le duc François de Lorraine, Henri IV, le chancelier Michel de l’Hospital, le président Achille de Harlay, Sully, le cardinal de Richelieu, Condé, Bossuet, Fénelon, Louise de France, le Premier Consul, Chateaubriand, Jacquard, Philibert Delorme, Coustou, Ampère, Hippolyte Flandrin.

Enquêtez avec la Basilique !

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