ZOOM SUR la Chapelle Bourbon, petit trésor architectural caché au coeur de la grande et puissante Cathédrale Saint-Jean à Lyon...
Que vous soyez en famille, entre ami.e.s pour un EVJF/EVG ou entre collègues pour un team building, participez à notre murder party et découvrez la chapelle Bourbon au coeur de la cathédrale Saint-Jean de Lyon.
Comment trouver la chapelle Bourbon ?
Dans la conception chrétienne de l’église, une fois passée la façade, il faut logiquement entrer par le côté gauche de l’église, le côté « sinistra » et ressortir à droite, le côté de lumière, ainsi l’âme a suivi un parcours qui l’élève. Mais que vous entriez par sinistra ou par lumière, une fois à l’intérieur de la cathédrale, dirigez vous totalement à droite. Remontez ensuite vers le chœur de l’église (là où le prêtre se tient pour faire la messe). La première ouverture sur votre droite est la chapelle Bourbon. Vous êtes arrivés!
Et si vous galérez vraiment, voici le plan de la cathédrale avec la chapelle encadrée en rouge!
Quand, qui, pourquoi?
Débutons ce ZOOM SUR avec trois questions: quand la chapelle a-t-elle été construite? Par qui? Et pourquoi?
Commander par l’un, construite par l’autre
La chapelle des Bourbons apparaît pour la première fois dans les Actes Capitulaires de Lyon sous l’administration de Jean de Bourbon, évêque du Puy. Nous sommes alors au XV° siècle.
Pour être exact, c’est le 8 novembre 1449 que Jean de Bourbon demande aux chanoines-comtes (les religieux de la cathédrale) l’autorisation de faire élever une chapelle sur le flanc sud de la cathédrale. Il fait voeu de l’édifier en l’honneur du Saint-Sacrement pour le salut des Princes de sa famille. Les Chanoines-Comtes accepte sa demande. Mais pour des raisons qui nous restent méconnues, la construction ne débute pas de suite. Charles de Bourbon devra en effet prendre la relève lorsque de 1444 à 1488, il fut l’archevêque de Lyon et donc le chef de la cathédrale.
Une lente construction
Ainsi, la construction de la chapelle ne débute qu’en 1458, presque dix ans plus tard. Mais cela ne se passera pas sans difficulté. En effet, la chapelle n’est toujours pas achevée à la date du 27 juin 1487. A cette date, les Chanoines autorise la démolition du mur entre la cathédrale et la chapelle afin que cette dernière communique avec l’église. Certes, il s’agit là de l’étape finale (du gros oeuvre), mais nous sommes tout de même près de 30 ans après le début des travaux.
En outre, les textes d’archives nous apprennent également qu’en 1488, lorsque le cardinal de Bourbon est inhumé dans la chapelle, l’ornementation de celle-ci n’est toujours pas achevée. D’ailleurs le duc de Bourbon, alors comte de Forez et souverain des Dombes ne souhaite pas l’achever. C’est donc Pierre II de Cluny, frère du défunt cardinal, qui prend le relais. La chapelle est entièrement achevée en 1508, soit près de 60 ans après l’autorisation de l’édifier.
A quoi ressemble la chapelle Bourbon ?
Après ce long et dur labeur que fut la construction de cette chapelle, venons en à sa décoration.
Comme vous pouvez le voir sur le plan ci-dessus, la chapelle occupe deux travées, ce qui en fait l’une des plus grandes de la cathédrale. Elle communique avec la nef (partie centrale de la cathédrale) par deux hautes arcades en ogive fortement décorées. Nous sommes ici très clairement dans l’art gothique flamboyant.
L’ensemble de la décoration est, de plus, d’une finesse sans égale, à la gloire de Charles de Bourbon. Ses armoiries sont répétées à de nombreuses reprises:
- le dextrochère (à savoir le bras en vocabulaire héraldique) tenant l’épée que vous pouvez voir ici à gauche
- sa devise: ESPERANCE que vous pouvez voir à droite.
Dans le mur sud, sous les vitraux du XX° siècle (les originaux ont été détruits pendant la Deuxième Guerre mondiale), se trouve une petite galerie. Elle constitue une sorte de tribune qui permettaient aux personnes les plus aisées d’observer les cérémonies en dominant les autres personnes présentes.
Sous la galerie, au sud, se trouve une délicate petite corniche où rampent de fines tiges de vigne sauvage et de chardons.
De nombreux éléments végétaux sont présents : chardons, vigne, mais également des feuilles de chêne régulièrement « mangées » par des petits escargots.
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