|ZOOM SUR la Croix-Rousse entre pentes et plateau|

La Croix Rousse... Une colline dont le nom est associée à la découverte de Lyon. Mais en réalité, elle n'est pas une, elle est plurielle: entre pentes et plateau! Zoom sur ces univers!

Que vous soyez en famille, en team building, ou au cours d’un EVJF/EVG, vous aurez plaisir à arpenter la Croix-Rousse, à y trabouler, à y débarouler! Mais faut il découvrir la Croix-Rousse depuis les pentes vers le Plateau? Ou l’inverse? Les plus sportifs tenteront l’aventure du bas des pentes (c’est-à-dire depuis les Terreaux) jusqu’au Plateau. Mais est-ce bien nécessaire? Eléments de réponse!

Séparer les Pentes et le Plateau de la Croix-Rousse

Historiquement, ce sont les pentes qui ont d’abord été occupées par les humains, et ce dès l’Antiquité avec le bourg de Condate et le sanctuaire fédéral des 3 Gaules. Mais à cette époque là, pentes et plateau ne sont pas deux entités distinctes.

En 1512, les pentes et le plateau de la colline, alors appelée montagne Saint-Sébastien, sont séparés durablement par la construction d’un rempart bien visible sur la carte ci-contre (les triangles au nord). Ce rempart a été créé pour protéger la ville lors des guerres d’Italie menées par les rois de France.

L’identité des Pentes de la Croix-Rousse

L’identité actuelle des Pentes de la Croix-Rousse résulte de deux formes principales d’occupation. Elles sont toutes deux chronologiquement définies et se scindent avec la Révolution :

la première correspond à un monde silencieux voué à la prière et à la méditation dans des clos religieux, des abbayes et des monastères dont il ne reste aujourd’hui que quelques rares vestiges.
la seconde répond au développement de la «Fabrique» lyonnaise, c’est-à-dire l’industrie de la soie. Pour créer la seconde, il fallut détruire en grande partie la première et ériger de grands immeubles canuts et des passages pour faciliter le transport des ballots de soie comme le passage Thiaffait et le passage Mermet.

Mais les pentes eurent une vie bien avant les monastères: une vie antique avec le bourg gaulois de Condate, l’amphithéâtre des 3 Gaules, le sanctuaire fédéral des 3 Gaules notamment. Et une vie médiévale, avec notamment l’hôtel de Forez.

L’identité du Plateau de la Croix-Rousse

Ce que fut le plateau avant le XVII° siècle reste flou. Son histoire s’éclaire quelque peu à partir de cette époque. Nous avons que la Croix Rousse est alors un village à l’extérieur des remparts de Lyon. Il s’agit donc d’un faubourg. Le lieu est tourné sur la campagne. L’élevage et la culture des légumes sont les principales activités du village. Mais au fil du temps, de plus en plus de commerçants et d’artisans s’installent dans ce faubourg. En effet, il n’est pas assujetti aux taxes en vigueur dans Lyon. C’est donc petit à petit que le négoce s’installe. Encore souvent, on entend dire qu’il règne sur le plateau un esprit « village ».

Réunification

Après plus de trois siècles de séparation, Napoléon III prend la décision en 1865 de détruire le rempart et de réunifier pentes et plateau. Le tracé du rempart devient l’actuel boulevard de la Croix-Rousse. Mais aujourd’hui encore une distinction demeure, les pentes font partie du 1er arrondissement de Lyon, tandis que le plateau constitue le 4ème arrondissement. Naturellement, les pentes font office de frontière physique entre Lyon et le plateau de la Croix Rousse…

Enquêtez au cœur de la Croix Rousse

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