|ZOOM SUR la Passerelle Raymond Barre|

Visible dès que vous arrivez à Lyon par le sud, la Passerelle Raymond Barre se dévoile tout en douceur avec sa double arche. ZOOM SUR cette passerelle...

Pour découvrir la passerelle Raymond Barre, venez enquêter au coeur du quartier Confluence en famille, entre ami.e.s pour un EVJF/EVG ou entre collègues pour un team building.

Comment découvrir la passerelle Raymond Barre?

Pour découvrir la passerelle Raymond Barre, commencez par descendre la Presqu’île via le quai Rambaud jusqu’au Confluent. Vous êtes alors dans le jardin du Musée des Confluences. Là, tournez vous face au musée. Vous voyez la passerelle blanche sur sa droite? Elle enjambe le Rhône. C’est elle! La passerelle Raymond Barre.

Et si vous n’aimez pas les indications écrites, observez le plan ci-contre pour vous repérer.

La passerelle Raymond Barre relie donc le point sud de la Presqu’île – le quartier Confluence – à l’Est lyonnais – le quartier Gerland et la Halle Tony Garnier.

Un pont ou une passerelle?

En y regardant de plus près sur les plans type google maps, on voit inscrit « pont Raymond Barre ». Alors est ce un pont ou une passerelle? Et bien les 2 en réalité car une passerelle n’est autre qu’un pont entièrement dédié aux modes doux: tramway, vélos, piétons.

Pourquoi construire une passerelle?

Commençons donc ce ZOOM SUR la passerelle Raymond Barre en revenant sur les raisons de sa construction. Et elles sont directement liées au Musée des Confluences. En effet, le lancement du projet Musée des Confluences implique dès ses débuts dans les années 1990 de:

redynamiser le quartier et l’ancien port Rambaud
permettre à tout habitant du Grand Lyon de venir facilement et en modes doux jusqu’au musée.

Le pont Pasteur étant alors totalement saturé par la circulation automobile, la création d’une nouvelle structure enjambant le Rhône s’avérait donc nécessaire. La passerelle a été mise en circulation le 2 septembre 2013 après 2 ans de travaux (début le 24 novembre 2011).

Description de la passerelle

Maintenant que nous avons pourquoi la passerelle a été construite, observons la d’un peu plus près. Nous devons ce nouvel ouvrage d’art à l’architecte Alain Spielmann. «Nous avons souhaité que l’ouvrage s’efface et apparaisse dans toute sa simplicité. Ses proportions ont ainsi été étudiées avec beaucoup de finesse en harmonie avec le bâti alentour afin de nous insérer le mieux possible dans le paysage», souligne l’architecte Alain Spielmann.

Dimensions de la passerelle

Voici ses dimensions:

Il est long de 260 mètres
il est large de 17,50 mètres
et il pèse près de 3.400 tonnes
les deux grands arcs allongés mesurent 150 mètres de longueur pour 17 mètres de hauteur, inclinés vers l’extérieur

Une passerelle bow-string

De plus, techniquement, la passerelle Raymond Barre est en bow-string (littéralement en corde d’arc). Euh oui c’est à dire? Il s’agit d’un pont dont le tablier fait aussi office de tirant et de poutres latérales, généralement en arc, qui sont encastrés l’un dans l’autre aux extrémités.

Les entreprises à l’oeuvre

Plusieurs entreprises ont travaillé à sa construction:

l’entreprise Bouygues TP était en charge du chantier
l’entreprise Matière a géré: la conception de l’ossature métallique, les études d’exécution et la pose du tablier nécessitant une forte maîtrise des risques.
l’entreprise Zwahlen & Mayr a géré l’autre partie métallique.

Etapes de la construction

Comme pour toute construction, celle de la passerelle a eu lieu en plusieurs étapes.

Les différentes parties de la passerelles

Pour comprendre ces étapes, il nous faut déjà revenir sur les différentes parties qui composent la passerelle.

De part et d’autre de la passerelle, nous avons d’abord les culées. Ce sont les piliers situés sur les rives. Ils supportent le poids du tablier, c’est-à-dire la partie plane du pont sur laquelle circule le tramway et les piétons.

Ensuite, les piles. Elles supportent le pont. Nous avons 2 piles pour cette passerelle. Pour chacune d’elles, il a été nécessaire de construire un batardeau. Oui je sais, c’est beaucoup de vocabulaire technique. Un batardeau est une enceinte étanche, qui permet la réalisation des piles. Pour la pile n°1, située du côté de Confluence, la grue a été installée sur une barge. Le batardeau de P1 a mesuré 15 m de profondeur pour une surface de 350 m².

Pour la pile n°2, côté Gerland, les pieux ont été réalisés « au sec ». La pile se situant à proximité immédiate de la rive, l’entreprise a réalisé une petite digue et a comblé le batardeau avec du gravier.

Le montage des différents éléments

D’autre part, l’acheminement des différentes partie de la passerelle et leur installation sur les culées et piles ont été faites par voie fluviale. Tout cela a été organisés en trois temps :

Le tablier central long de 150 mètres a été apporté par une barge jusque sur le site d’installation.
La barge amarrée aux berges du Rhône par de nombreux ancrages a été pivotée afin de rentrer entre la culée C0 et la pile P1.
Le tronçon central du pont a ensuite été positionné à sa place définitive, puis descendu sur ses supports. Surélevé à la bonne hauteur, le bow-string est ainsi venu s’imbriquer sur les piles construites pour l’accueillir.

Enfin, après la mise en place du tablier, la pose des voies et l’équipement du pont ont pu être effectués.

Une passerelle à vivre

Ainsi, la passerelle était fin prête. Enfin… presque. Il restait encore à installer du mobilier urbain. Oui oui vous avez bien lu. Et vous pouvez le constater sur la photo ci-dessous. Des bancs et des chaises longues ont été installés. L’objectif? Faire de la passerelle, une passerelle à vivre et pas seulement un lieu de passage.

En effet, comme on peut le lire dans une note de l’architecte, le Sytral a modifié le projet en cours de route afin d’intégrer des lieux de convivialité. C’est chose faite. La passerelle a donc été élargie pour intégrer une grande place piétonne, des assises pour s’asseoir, se reposer, discuter. Le but est de profiter aussi du point de vue sur le confluent, sur le musée, sur le parc Gerland. Selon les mots de l’architecte, « l’ensemble du pont devient une sorte de grand balcon ouvert sur le Rhône et regardant vers le nouveau Musée« .

Dédicace de la passerelle

Enfin, venons en au nom qui a été donné à la passerelle. On l’a, en effet, dédicacé à Raymond Barre (né le 12 avril 1824 – mort le 25 août2007). Elle porte donc le nom d’un ancien maire de Lyon.

Raymond Barre fut aussi un économiste reconnu, un profession réputé et homme politique français. Après avoir été premier ministre de Valéry Giscard d’Estaing de 1976 à 1981, il fut en effet maire de Lyon de 1995 à 2001. Parmi ses décisions pour la Ville, il décida:

d’appuyer le classement du Vieux Lyon, de la Presqu’île, de la Croix-Rousse et de Fourvière au patrimoine mondial de l’UNESCO
de transformer l’ancienne caserne des Subsistances en lieu d’accueil et de résidence d’artistes
de créer le parc de Gerland que la passerelle permet d’admirer et de rejoindre
de stopper le développement du métro qu’il jugeait trop coûteux, pour lancer les tramway. Les premières lignes T1 et T2 furent inaugurées quelques mois avant la fin de son mandat. C’est donc avec une certaine logique que la passerelle qui prolonge le T1 qu’il a initié porte son nom.

Enquêtez au Confluent de Lyon

Cette présentation vous a plu? Vous avez envie de découvrir le quartier Confluence ? Alors en famille, en team building, ou pour un EVJF/EVG, venez participez à notre murder party « le meurtre d’Emilie Perrache », un véritable cluedo grandeur nature!