Beaucoup le traversent mais peu prennent le temps de flâner et de découvrir les splendeurs du Jardin du Rosaire sur les pentes de Fourvière. ZOOM SUR cette pépite...
Pour découvrir le Jardin du Rosaire sur les pentes de la colline de Fourvière, à Lyon participez à une de nos enquêtes – murder party, game of code, escape game outdoor et speed quest – en team building, en famille ou en EVJF/EVG !
Où se trouve le Jardin du Rosaire?
Comme souvent, nous vous proposons de commencer ce ZOOM SUR, par un petit repérage géographique.
Rendez-vous au panorama de la Basilique de Fourvière. De là empruntez les escaliers qui descendent le long du chevet de la basilique. Vous voilà entrez dans le Jardin du Rosaire. Ce jardin permet de relier la colline de Fourvière au Vieux Lyon, via la Montée des Chazeaux et la rue Tramassac. Il occupe donc une bonne part des pentes de la colline. Bien sûr, vous pouvez l’emprunter dans le sens descendant mais aussi dans le sens montant si vous souhaitez faire chauffer vos mollets!

L’origine du Jardin
Venons en à présent à l’origine même de ce jardin. Il est aménagé au moment même de la construction de la basilique qui les surplombe entre 1857 et 1864. Il est donc la propriété de la commission de Fourvière.
Plus qu’un lieu de passage et de flânerie, le jardin est véritablement conçu pour être un chemin de Croix. Il est donc établi pour permettre les processions, notamment en l’honneur de la Vierge. D’ailleurs, il sert aujourd’hui encore pour la procession du 8 décembre, célébration chère au cœur des Lyonnais, mais aussi de nombreux touristes tant la Fête des Lumières nous éblouit tous.
Mais très vite, le lieu est divisé en jardins privés. Longtemps laissés à l’abandon par leurs propriétaires respectifs, ils servirent pourtant de base au nouveau projet de jardin du rosaire au début des années 1990. La Ville décide alors de l’intégrer dans l’ensemble des jardins du Parc des Hauteurs. De plus, il est alors redessiné par Michel-Antoine Boyer, architecte urbaniste et Sylvie Maniaque, géographe, avec la participation d’Odile Masquelier, propriétaire du jardin des roses anciennes.
Pourquoi le rosaire?

Mais pourquoi un tel nom me direz vous? Cela vient il des roses présentes dans le jardin? Nous pourrions le croire, mais ce serait méconnaître un élément religieux très important.
En effet, le nom du jardin vient, en réalité, d’un mode de prières sur chapelet, appelé « rosaire ». Le rosaire est, de fait, un exercice de piété catholique qui consiste à dire quatre chapelets.
En outre, savoir bien prier le chapelet c’est méditer les « mystères » du rosaire (des passages de la vie de Jésus) et confier des intentions de prière à l’intercession de Marie. Comme vous le constatez, le rosaire est donc consacré à Marie, ce qui est le relie à la basilique. D’ailleurs, il tire son nom du latin rosarium qui désigne la guirlande de roses dont Marie est couronnée dans les représentations traditionnelles.


De plus, ce rosaire est littéralement présent dans le jardin par les plaques incrustées au sol que vous pouvez découvrir tout au long de votre promenade. Elles marquent ainsi les étapes de la prière du rosaire.
Ces plaques au sol remplacent les stèles du XIXe qui avaient été créées par les deux hommes de la basilique: le sculpteur Fabisch et l’architecte Bossan. S’il n’en demeure malheureusement aucun vestige connu à ce jour, nous avons tout de même quelques gravures, dont celle que nous vous présentons ci-contre. De ce que nous savons, il y avait 15 stèles qui auraient été dégradées par le temps. Elles ont donc été remplacées par les 150 roses en bronze incrustées dans le sol. Ces roses ont été réalisées par madame Andrée Philippot-Mathieu.
Un jardin? Non des jardins!
Revenons à présent à la physionomie actuelle du jardin dessinée et réalisée par Michel-Antoine Boyer, architecte urbaniste et Sylvie Maniaque, géographe. Tous deux ce sont inspirés de l’histoire du site et notamment des anciens jardins privés. Ils ont donc décidé de découper le jardin en plusieurs jardins:
- au nord, se trouve le « jardin Chinois » consacré aux hortensias. Il porte ce nom du fait qu’un monsieur chinois y faisait autrefois son potager
- en contrepas, se trouve le « jardin de la Ruine » en référence à une bâtisse délabrée.
- au sud, se trouve le « jardin des Roses », sur l’emplacement de l’ancien potager des Jésuites et des anciens jardins de la demeure de Pauline Jaricot. Fondatrice du Rosaire vivant, elle avait d’ailleurs consacré ses jarins au recueillement autour de la chapelle Sainte-Philomène.
- Il y aussi le « jardin des Nuages », le « jardin des Couleurs », ou encore le « jardin des Fleurs ».
Dans le « jardin des Roses », vous découvrirait une magnifique roseraie, dans laquelle vous entrerez par une allée couverte d’arches. Elle abrite une collection de roses anciennes dont les fameuses « Salet » créées en 1854 par un grand rosiériste lyonnais du XIXe, François Lacharme.


Statues et autres éléments sculptés
A présent, parlons quelque peu de la physionomie du jardin. Du fait de la pente assez raide, le chemin principal a été organisé en lacets. Il sinue donc à travers la pente. Et à chaque virage, une surprise peut vous attendre, comme par exemples:



La fontaine du Jardin du Rosaire
Enfin, vous pourrez découvrir tout au bout d’une vaste esplanade, une fontaine.

Dans un style antiquisant, elle présente une vasque ovale surmontée d’une stèle galbée. Au centre, on peut voir un mascaron en fonte représentant un animal aquatique: léviathan? Dragon? Dauphin? Les hypothèses vont bon train.
On l’attribue au sculpteur lyonnais Michel Perrache, père d’Antoine-Michel Perrache, à l’origine du quartier Perrache. Il l’aurait sculpté en 1730
Mais à l’origine, elle était destinée à tout autre lieu. Elle se trouvait, en effet, contre le mur de la maison commune, place des Terreaux, où les habitants du quartier se fournissaient en eau. Puis, lors de travaux en 1850, elle fut déplacée et installée sur l’esplanade de Fourvière. Ce n’est qu’en 1996, qu’elle fut placée dans le jardin tout juste réaménagé.
ENQUETEZ DANS LE JARDIN DU ROSAIRE
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