Inratables dans le parc de la Tête d'Or, les hôtels particuliers en imposent. Mais que font-ils là? ZOOM SUR ces pépites d'architecture...
Arpentez le parc de la tête d’or, au cours de nos enquêtes – murder party, game of code, escape game outdoor et speed quest – en team building, en famille ou en EVJF/EVG et découvrez les hôtels particuliers!
Où se rendre pour admirer les hôtels particuliers du parc?
Débutons, comme souvent nos ZOOM SUR, par un peu de repère géographique.
Pour commencer, il faudra vous rendre au parc de la tête d’or. Entrez par la porte principale: la porte des Enfants du Rhône. Là, laissez le lac et prenez tout de suite l’allée sur votre droite. Vous passez donc très loin du jardin zoologique et de l’espace asiatique. Vous empruntez alors l’allée des villas qui se poursuit, après la porte Duquesne, par l’allée du fleuriste. Ces deux allées – des villas et du fleuriste – vous permettent d’observer les hôtels particuliers côté parc. Côté rue, vous pouvez les admirer en parcourant le Boulevard des Belges.
Petite histoire des Hôtels de la Tête d’Or
La disposition des parcs urbains
Il faut savoir qu’au XIXème siècle, les architectes paysagers respectent certains schémas, de manière très classique. Ainsi les parcs urbains disposent d’un dispositif très élaboré :
- de grandes avenues assurent l’organisation et les dimensions de l’espace vert aménagé
- et des hôtels particuliers s’alignent à la périphérie
L’Exposition Universelle de 1894
Pourtant, Denis Bühler n’intègre pas d’hôtels à la Tête d’Or dans le projet initial. Ainsi, jusqu’en 1894, le parc reste un îlot de verdure isolé de la ville par le Rhône et par les bâtiments militaires que sont les forts de la Tête d’Or et des Charpennes.
Mais l’Exposition universelle de 1894 change la donne. Implantée au parc de la Tête d’Or, l’Exposition s’accompagne de la destruction des forts de la Tête d’Or et des Charpennes. Si l’on compare les 2 plans ci-dessous, celui d’avant 1894 et celui de 1894, il est évident que les forts ont disparu et qu’un boulevard urbain – le boulevard des Belges – s’est ouvert, en lieu et place des remparts qui réunissaient les 2 forts.
Les terrains dégagés sont donc très vastes. Et ils sont aussitôt convoités par les lotisseurs. La ville de Lyon s’en inquiète inévitablement. Elle passe donc une convention avec l’administration des Domaines afin de donner une destination stricte aux parcelles rendues libres. Le conseil municipal du 20 décembre 1894 précise : « il ne pourra être édifié sur lesdits terrains que des hôtels, villas d’agrément ou maisons pour habitations bourgeoises. Ces bâtiments rappelleront par leurs dispositions et l’élégance architecturale de leurs façades les constructions analogues bordant le parc Monceau à Paris. »
Pourquoi le parc Monceau de Paris?
En effet, le parc Monceau à Paris était lui aussi bordé d’hôtels particuliers. Et il servit donc d’inspiration pour la ville de Lyon pour les hôtels de la Tête d’Or. Mais alors quel est donc le modèle du parc Monceau?
Le modèle de l’hôtel particulier du parc Monceau est une formule entre cour et jardin. Le jardin est en réalité le parc lui-même. La famille Menier, propriétaire d’un hôtel somptueux, s’accaparait même le parc Monceau pour ses fêtes nocturnes ! D’ailleurs Zola rapporte avec maints détails dans La Curée, les aménagements autour du parc Monceau et les dénonce.
De ces pratiques parisiennes, se dégage pourtant une typologie de lotissement qui est reproduite dans toutes les grandes villes de France dotées d’un parc public et vous vous en doutez, Lyon ne fait pas exception !
Et Tony Garnier se lança sur les Hôtels de la Tête d’Or
C’est ainsi que le maire de Lyon Jean-Victor Augagneur confia le projet de développement des hôtels particuliers du parc au tout jeune architecte Tony Garnier (1869-1948). Il venait d’achever la construction de son tout premier bâtiment pour la ville, aussi dans le parc: la Vacherie!
Tony Garnier dresse donc un projet détaillé de 6 villas. Elles sont situées sur une bande de terrain entre la Tête d’Or et le boulevard du Nord (actuel boulevard des Belges). Ces villas se différencient par un éclectisme en vigueur dans l’architecture de l’époque. Résolument innovant, conforme à la montée du culte de l’individualisme de la société bourgeoise (et aux vœux du conseil municipal), mais certainement coûteux, ce projet présenté en 1904 ne sera pas réalisé. Mais il nous reste quelques aquarelles de ce projet comme celle visible ci-contre.
La construction des Hôtels de la Tête d’Or
La situation du quartier, la proximité du parc et les assurances des élus lyonnais attirent les acquéreurs parmi lesquels de grandes familles lyonnaises, telles que la famille d’Edmond Gillet (industrie du textile artificiel) et de Francisque Aynard (banquier).
Le parc se borde alors d’hôtels « chic ». Tous ont une servitude d’accès en fond de leur jardin sur le Parc par des petits portillons. Ces hôtels particuliers occupent le côté impair du boulevard des Belges.
Les constructions eurent lieu sur 2 périodes :
- les premières constructions commencent en 1900 et s’échelonnent durant la première moitié du XXème siècle. Les hôtels sont signés par de grands architectes comme Némot, Burel, Curny, Chavallet.
- Les deuxièmes sont des petits immeubles luxueux des années 1960.
Enquêtez au Parc de la Tête d'Or
Cet article vous a donné envie d’enquêter avec nous au parc de la Tête d’Or? Alors en Team Building, en famille avec grands et petits ou en EVJF, venez enquêter pour découvrir où se cache le fameux trésor du parc de la tête d’or au cours de notre game of code « En Quête de la Tête d’Or »!
Ping : |ZOOM SUR: les Grandes Serres de la Tête d’Or| - Lyon Secret Défense
Ping : |ZOOM SUR le Jardin Alpin| - Lyon Secret Défense
Ping : |ZOOM SUR la Serre hollandaise| - Lyon Secret Défense
Ping : |ZOOM SUR la Porte des Enfants du Rhône| - Lyon Secret Défense