Qui n'a jamais aimé flâner dans un jardin en respirant le doux parfum des roses? Nombreux sont les jardins botaniques à présenter un espace qui leur est réservé. A Lyon, le parc de la Tête d’Or a l’originalité de présenter non pas une, mais trois roseraies dans des cadres divers et à l’intérêt spécifique. Zoom sur l'histoire de ces roseraies...
Au cours de nos enquêtes – murder party, game of code, escape game outdoor et speed quest – arpentez le Parc de la Tête d’Or en team building, en famille ou en EVJF/EVG et découvrez les roseraies!
Constitution d’une collection hors norme pour les roseraies
Aujourd’hui, quand vous vous promenez au parc de la Tête d’Or, les roses sont partout présentes. Mais depuis quand les roses font-elles la renommée du parc botanique de Lyon? Nous vous proposons de remonter le temps à la découverte d’une histoire qui sent bon….la rose!
L’histoire des roses à Lyon naît au tout début du XIX° siècle grâce à une femme célèbre. Vous devinez à son portrait ci-contre?
Repartons dans le passé. En 1805, le Jardin des Plantes était encore situé sur les pentes de la Croix-Rousse sur l’emplacement de l’ancien amphithéâtre des 3 Gaules. Alors donc le parc de la Tête d’Or n’existe pas encore. Pourtant Joséphine de Beauharnais, première épouse de Napoléon Ier, fait don d’une collection de ses rosiers à ce premier Jardin des Plantes.
Dès lors, Lyon va entretenir une histoire particulière avec les roses. Parmi les éléments remarquables, nous pouvons vous mentionner:
- dans le quartier de la Guillotière, Jean-Baptiste Guillot crée « la France », le premier hybride de thé, apparu en 1867.
- A Vénissieux, Joseph Pernet obtint, à la fin du XIXème siècle, la première rose jaune moderne « soleil d’or ». En 1920, la famille Pernet reçut d’ailleurs les plus hautes distinctions à l’exposition d’horticulture de Paris en 1920 pour la rose jaune « souvenir de Claudius Pernet » (pernetiana à floraison continue). C’est alors toute la profession horticole lyonnaise qu’on honorait.
Découvrez les 3 Roseraies
A présent déambulons dans le parc de la Tête d’Or à la découverte des roseraies. Car ce parc abrite non pas une, mais 3 roseraies que vous pourrez découvrir si vous arpentez les allées du parc créé par les frères Bühler :
- commençons en 1930 : la roseraie « d’étude et de concours » est alors créée à proximité de la place de Guignol. Elle a vocation à abriter les nouvelles variétés de roses créées à l’occasion de concours de rosiéristes. Chaque année, le jury y attribue le prix de la plus belle rose de France ;
- passons en 1964: la grande roseraie internationale fait alors son apparition, située au niveau de la cité internationale. Elle est créée à partir de 1961 et inaugurée en 1964. Cette roseraie abrite 60.000 rosiers représentant les 320 variétés les plus fréquentes en France et à l’étranger. Dans ce but, elle s’étend sur 5 hectares. C’est aussi le siège de la Société française des roses. En mai 2006, la Ville de Lyon a d’ailleurs reçu le label d’excellence à Osaka pour la Roseraie internationale, label dont bénéficient seulement 22 parcs dans le monde.
- enfin, remontons en 1858 avec : la roseraie « historique » située dans le Jardin botanique. Avec 360 variétés sur 1.600 m², la roseraie historique permet de retracer l’histoire de la culture des roses. Elle a été restaurée et inaugurée en 2015.
La roseraie historique
A présent, reprenons chacune des roseraies les unes apprès les autres. Et amorçons notre découverte par la roseraie histoire. C’est en 1858 que débute l’histoire de la roseraie historique au sein du parc de la tête d’or. Elle se situe alors en périphérie des collections extérieures, à l’emplacement actuel des arbustes d’ornement. À son apogée, elle compte plus de 1.300 taxons*.
Un secteur spécifique du parc lui est ensuite dédié en 1980 : c’est la naissance réelle de la Roseraie historique. Devenue vieillissante au fil des ans, il est décidé en 2013 de la restaurer complètement afin de la présenter sous son meilleur jour à l’occasion du Congrès mondial des roses de 2015.
La roseraie historique du Jardin botanique regroupe donc actuellement environ 360 variétés. Le nombre a volontairement été restreint afin que chaque rosier se développe au mieux. Elle se développe sur 1.600m² . Cette roseraie a pour objectif de;
- retracer l’histoire de la domestication de la rose depuis les rosiers « sauvages » jusqu’aux hybrides modernes,
- conserver ce riche patrimoine lyonnais.
Elle est divisée en 3 parties :
- l’Europe : allant de l’Antiquité au XVIIIème siècle, présentant la première génération de roses domestiquées en Europe,
- l’Extrême-Orient : hybrides issus de croisements au XVIIIème siècle entre des espèces européennes et asiatiques, présentant le caractère « remontant » (plusieurs floraisons la même année),
- les rosiers hybrides modernes : avec notamment les rosiers hybrides de thé dont le premier, ‘La France’, marque le début de l’âge d’or de la culture de la rose à Lyon.
La Roseraie de concours
Poursuivons maintenant avec la roseraie de concours. C’est en 1930 que fut créée au sein du Parc de la Tête d’Or la roseraie d’essais, dite aujourd’hui roseraie de concours, pour les besoins du concours de la plus belle rose de France.
Elle se situe au centre du Parc, près du bâtiment « chalet » des gardes. Philibert Lavenir, paysagiste lyonnais de grande renommée, maître de l’art paysager, élève d’Édouard André, dessine et supervise les travaux de cette petite roseraie qui constitue à elle seule un véritable bijou. Elle est entourée d’une pergola garnie de rosiers sarmenteux dans la grande tradition française. Les roses sont présentées en demi-cercle adossé à l’ancienne ferme de la Tête-d’Or.
Pourtant Lavenir avait créé un projet bien plus ambitieux : situé au confluent, un vaste jardin aurait formé un écrin à la roseraie tant réclamée par la Société Française des Roses dont le siège est au parc de la Tête d’Or. Mais cette proposition ne fut pas retenue. L’espace de ce confluent est désormais occupé par un bâtiment bien plus grand qu’une rose: le Musée des Confluences!
D’autre part, chaque année, en juin, la Société Française des Roses organise sur le site de la Roseraie de concours, le « Concours international de Roses nouvelles ». Au cours de ce concours est décerné, entre autre, le prix de la « Plus belle Rose de France ». Ainsi une quinzaine d’obtenteurs de roses nouvelles fournissent, chaque année, 5 plants de rosiers par cultivar plantés, observés et notés durant deux années par un jury composé à la fois de professionnels de l’horticulture et d’amateurs éclairés. Ces mêmes obtenteurs que l’on retrouvera dans d’autres concours (Paris-Bagatelle, Genève) viennent ici pour comparer leurs nouvelles « créations» avec celles de leurs collègues européens : c’est une véritable compétition.
La Grande Roseraie Internationale
Découvrons enfin la Roseraie internationale. C’est en 1960, sous l’impulsion de Louis Pradel (1906-1976), maire de Lyon, que la Roseraie Internationale de Lyon a été créée. La tradition veut que Louis Pradel ait rencontré le pépiniériste orléanais Raymond Chenault lors du concours de la plus belle rose de France en 1956. Ce dernier aurait alors persuadé le maire de créer une roseraie digne du passé et du prestige de la ville. Cette heureuse suggestion est devenue « la grande roseraie » aussi appelée « roseraie internationale ».
C’est ainsi que cette roseraie fut dessinée par M. Chabert en 1961, alors directeur du service des espaces verts. Il fallut quatre ans de travaux pour réaliser ce vaste chantier. Aujourd’hui la roseraie internationale a acquis une solide réputation sur les 5 continents.
La Roseraie occupe une superficie de 5 hectares avec une ouverture de 200 mètres sur le lac entouré d’arbres très âgés. Elle est située dans le Parc de la Tête d’Or, entre le lac artificiel et le quai Achille Lignon qui dessert les bâtiments de la Cité Internationale. Ce site a été retenu pour les raisons suivantes :
- Une grande prairie était disponible,
- Ce lieu était peu fréquenté par les visiteurs,
- De très beaux arbres servaient d’écran le long du quai,
- On ne brisait aucune perspective,
- On bénéficiait de celle du lac.
C’est un « jardin de roses » de style irrégulier, mi-anglais, mi-moderne. Son originalité est de présenter la rose, non plus en individualité, mais en masses.
Enquêtez avec les Roseraies du Parc de la Tête d'Or
Cet article vous a donné envie d’enquêter avec nous au parc de la Tête d’Or? Alors en Team Building, en famille avec grands et petits ou en EVJF, venez enquêter pour découvrir où se cache le fameux trésor du parc de la tête d’or au cours de notre game of code « En Quête de la Tête d’Or »!
* En biologie, le taxon est une unité reconnue internationalement dans une classification donnée comme une famille, un genre, une espèce
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