|ZOOM SUR Saint-Georges|

Vieux Lyon

Sans nul doute, Saint-Georges est la troisième roue du carrosse du Vieux Lyon. ZOOM SUR ce quartier méconnu des touristes mais aussi des Lyonnais!

En team building, en famille ou pour un EVJF/EVG, enquêtez avec Lyon Secret Défense dans le Vieux Lyon et découvrez le quartier Saint-Georges!

Où est Saint-Georges?

Vieux-Lyon plan

Débutons par un petit repère. Saint-Georges est le quartier le plus au sud du Vieux Lyon. Il se développe autour de son église placée sous le même vocable: saint Georges. 

Saint-Georges avant le Moyen-âge

Avant la période médiévale, l’histoire de Saint-Georges nous reste relativement méconnue. Quelques témoignages épigraphiques conservés au musée gallo-romain de Lyon mentionnent la présence d’installations portuaires à Lyon pour l’époque gallo-romaine. On ne peut que supposer une éventuelle présence de nautes à Saint-Georges.

A quoi ressemblait Saint-Georges au Moyen-âge?

Sur le plan de 1572 réalisé par Braun et Hogenberg et retranscrit à droite, vous pouvez découvrir le quartier Saint-Georges. Il apparaît avec un habitat très resserré autour de l’église. Puis au sud de l’église, longeant la Saône, l’habitat est plus épars car les terrains semblent davantage occupés par un port.

Plan vieux lyon
La quartier Saint-Georges, extrait de Lyon par Georg Braun et Frans Hogenberg, dans "Civitates Orbis terrarum", I 10, en 1572

Un port

Le quartier semble donc fortement lié à la Saône. Et ce fait est attesté depuis la découverte exceptionnelle d’embarcations lors des fouilles de la place Benoît-Crépu destinées à laisser place à un parking. Elles ont eu lieu entre 2002 et 2004.

©INRAP

Seize embarcations ont été découvertes par les archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) lors des fouilles du parking Saint-Georges. Parmi ces 16 épaves, 6 datent de l’Antiquité, 2 du Moyen-âge, 7 du XVI° siècle et une du XVIII° siècles. Cela prouve que le quartier a une activité portuaire très longue. 

De plus, parmi cet ensemble, les 7 pirogues-viviers du XVI° siècle sont exceptionnelles (photo ci-contre). Les pirogues-viviers sont équipées d’un réservoir où sont placés les poissons capturés. Il s’agit de les conserver vivants jusqu’au moment de leur vente. 

Histoire du quartier

En 1348, Saint-Georges, quartier populaire, est ravagé par une épidémie de peste transmise par les voyageurs et les marchandises remontant la vallée du Rhône. C’est à cette époque que l’Ordre de Malte s’installe à l’hôtel de la Commanderie de Saint-Georges. L’église Saint-Georges devient alors le sanctuaire de l’Ordre.

Au cours des 2 siècles suivants, l’habitat se densifie et s’organise. Saint-Georges est alors le quartier populaire, celui des artisans. Nautes et pêcheurs s’installent logiquement le long de la Saône. Les artisans, potiers, tulliers et ouvriers agricoles s’installent quant à eux, le long de la colline.  Au XVIe siècle, le quartier devient le haut lieu de la soierie. Cependant, la population demeure modeste. 

Au XVIIIe siècle, c’est là que naît Laurent MOURGUET, soyeux reconverti dans l’arrachage de dents et qui, pour attirer et distraire ses patients, adjoint à sa chaise de dentiste, un petit théâtre de marionnettes dont le héros se nomme Guignol.

Pour flâner dans Saint-Georges

Malheureusement, comme le quartier attire moins, nombre de traboules, cours intérieures et autres curiosités ne sont aujourd’hui pas accessibles. Pour découvrir Saint-Georges, voici quelques-unes de nos recommandations et leur histoire:

Vieux Lyon

L’église Saint-Georges

Cœur du quartier, impossible de ne pas la découvrir. Selon l’Obituaire de l’Église primatiale de Lyon, la présence d’une église sur cet emplacement est, en réalité, liée à la fondation de l’église Sainte Eulalie, selon le souhait de l’évêque Sacerdos vers 547. Cette fondation aurait été appuyée par le roi Childebert, revenu d’Espagne avec les reliques de la Sainte. Ravagée au VIII° siècle par les Sarrasins, elle fut reconstruite en 802 par l’archevêque Leidrade qui la plaça sous le vocable de Saint-Georges.

L’église est remplacée, en 1844, par l’édifice actuel imaginé par l’architecte Pierre Bossan dans le style néogothique. Sur la façade, on peut admirer un groupe sculpté de Charles Dufraine : Saint-Georges terrassant le dragon encadré par Saint-Pierre et Saint-Jean.

La Place de la Trinité

Cette place semble être un carrefour depuis le V° siècle. Elle est au croisement de la rue Saint-Georges, de la rue Tramassac, de la montée du Gourguillon, de la rue Bellièvre et de la rue Ferrachat. Son nom vient du couvent des chanoines de la Trinité installé au 2 montée du Gourguillon. Elle s’est aussi appelée place du Triangle.

Laurent Mourguet a immortalisé cette place dans le décor de sa pièce « le déménagement de Guignol ». Et on la retrouve dans un certain nombre de castelets de Guignol d’aujourd’hui.

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Montée du Gourguillon

La Montée du Gourguillon

La montée part de la place de la Trinité pour arriver au bout d’environ 400 mètres à la rue des Farges 53 mètres plus haut. Elle est connue pour ses légendes: le sang des martyrs chrétiens aurait coulé depuis le haut de cette montée, un pape y aurait perdu un énorme diamant. Mais elle abrite surtout deux des plus anciennes maisons de Lyon. Pour ceux et celles qui savent regarder les petits détails, ils les découvriront dans la petite impasse Turquet.

La Rue Saint Georges

La rue Saint-Georges est l’axe principal qui traverse le quartier. Elle en est aussi l’une des plus typiques. De nombreux vestiges de décor ornent les maisons comme au numéro 3 cet oiseau en train de brûler. Nous montrait il l’entrée d’une auberge pour nous inviter à nous restaurer?

Au numéro 11, le premier étage offre 3 visages grimaçants. Humains? Animaux? Hybrides? 

Vieux Lyon
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Vieux Lyon Bossan
 

L’immeuble Blanchon

Enfin, nous vous invitons vivement à vous rendre sur le quai de Saône. Là, vous découvrirez sans aucun doute l’un des immeubles les plus atypiques du Vieux Lyon: l’immeuble Blanchon. Pierre Bossan (architecte de la Basilique) l’a édifié en 1846 dans un style mauresque qui même les influences arabe, médiévale et italienne.

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